Expos sur la mode à voir

Aujourd’hui, je vous propose un petit article répertoriant les différentes expositions sur la mode qui ont lieu en ce moment ou auront lieu dans les prochains mois. De Anvers à Barcelone, de Londres à Paris, en passant par Calais et Bruxelles, une multitude d’expositions sont proposées, on adooooore ! Petit prétexte supplémentaire pour voyager dans les différentes villes où la mode est omniprésente !

Sensation à la Cité internationale de la Dentelle et de la Mode, à Calais:

« La Cité internationale de la dentelle et de la mode accueille la maison de couture On aura tout vu. Fidèle à la dentelle depuis leurs débuts en 1998, les créateurs jouent avec les codes de la mode en toute liberté. Broderie, peinture, soudure, sculpture, impression textile se juxtaposent, brouillant les frontières entre la mode, les arts plastiques et le costume de scène. Leur mode extravagante et festive repose sur la fabrication de sensations, véritable fil conducteur revendiqué par la maison. L’exposition s’articule en petits théâtres à découvrir selon un parcours interactif, rythmé de surprises sonores et olfactives. Modèles issus des collections, créations uniques pour le show-biz, objets revisités, c’est un univers éclectique, poétique et ludique qui vous attend ! »

Jusqu’au 31 décembre

Tarif: 5€ Tarif réduit: 2,50€

MoMu Now au Musée de la Mode, à Anvers:

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Présentation des pièces maîtresses des créateurs de mode belge tels que Raf Simons, Maison Martin Margiela, Dries Van Noten ou encore Ann Demeulemeester acquises par le Musée de la Mode depuis 2009.

Jusqu’au 4 janvier 2015

Tarif: 8€ Tarif réduit: 3€

Glamour 30’s Fashion expo au Musée du Costume et de la Dentelle, à Bruxelles:

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« Coincée entre le krach boursier de 1929 et le début de la seconde guerre mondiale, la mode des années 1930 est souvent méconnue.

Après les années folles et sa garçonne qui s’est permis toutes les extravagances, la femme revient à plus de discrétion dans un luxe non ostentatoire, en phase avec les années de crise. Elle retrouve ses formes mises en valeur par des coupes savantes, des tissus employés de biais s’ajustant au corps. Des sous-vêtements adaptés sculptent la silhouette qui est désormais élancée. Les cheveux rallongent, ondulent et la coiffure reprend du volume. Elle est complétée par le port d’un petit chapeau posé de manière asymétrique.

Le code vestimentaire féminin est extrêmement compliqué et sa complexité va croissant avec l’échelle sociale. La mondaine, riche et oisive, choisit ses tenues en fonction des moments de la journée et de ses occupations. La liste des toilettes est longue et il est parfois compliqué d’en dresser une typologie exacte?: robe d’intérieur, robe du matin, tailleur de jour ou de soir, robe de déjeuner, robe d’après-midi, robe de garden-party, robe de gala, de casino, de bal, de petit soir, de grand soir…

Quelle que soit leur condition, les femmes rêvent de s’habiller comme Marlène Dietrich, Greta Garbo ou Jean Harlow, ces stars du cinéma d’Hollywood, avec des robes à couper le souffle. Glamour et sophistication deviennent les maîtres mots de la décennie. »

Jusqu’au 1er Février 2015

Tarif adulte: 4€ Tarif enfant: 2€ Tarif Senior Etudiant: 3€

Women Fashion Power au Design Museum, à Londres:

Cette exposition vise à montrer comment les princesses,  les mannequins, les Premières Dames, les PDG ou encore les politiciennes utilisent la mode pour définir et mettre en avant leur position et leur pouvoir.

Jusqu’au 26 Avril 2015

Tarif adulte: £11,25 Tarif enfant: £5,64 Tarif étudiant: £9,30

Alexander McQueen, Savage Beauty au Victoria and Albert Museum, à Londres:

"Alexander McQueen: Savage Beauty" Costume Institute Exhibition At The Metropolitan Museum Of Art - Preview

Hommage au célèbre créateur décédé en 2010, c’est la première grande rétrospective du travail du couturier en Europe, belle exposition en perspective !!!

Du 14 Mars au 19 Juillet 2015

Tarif: £17,60 Tarif étudiant: £9,00

Le Corps habillé, silhouettes et modes au Museu del Disseny, à Barcelone:

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Première exposition du nouveau musée de Barcelone. Elle se penche sur les différentes modifications que le corps a subi suivant les différentes époques et les différentes modes.

A partir du 14 décembre et pour minimum 5 ans ! On a le temps haha !

Fashion Mix au Musée de l’histoire de l’immigration:

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« Fashion Mix est une exposition en hommage au savoir-faire français que créateurs russes, arméniens, italiens, espagnols, japonais, belges… font rayonner à travers le monde. De Charles Frederick Worth à Azzedine Alaïa, de Fortuny à Issey Miyake et Yohji Yamamoto, d’Elsa Schiaparelli à Martin Margiela, ou encore Cristobal Balenciaga, Robert Piguet, Paco Rabanne ou Raf Simons… autant de stylistes et directeurs artistiques étrangers qui révolutionnent la mode française, enrichissent son histoire. »

Du 9 décembre 2014 au 31 mai 2015

Tarif: 6€

Déboutonnez la mode au Musée de la Mode et du Textile, à Paris:

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« L’exposition « Déboutonnez la mode ! », est l’occasion de dévoiler une collection unique au monde de plus de 3000 boutons, datés du XVIIIe au XXe siècle, acquise en 2012 et ayant reçu le statut d’œuvre d’intérêt patrimonial majeur par la Commission consultative des Trésors Nationaux. Ces pièces, petites par leur taille, sont cependant de véritables objets d’art par la préciosité des matériaux et techniques qui entrent dans leur fabrication. Réalisées par des artisans issus de disciplines diverses : passementiers, brodeurs, orfèvres, verriers, céramistes ou paruriers, ces boutons cristallisent à eux seuls la mémoire et l’évolution des savoir-faire. Ils ont aussi suscité l’intérêt de nombreux artistes : peintres, sculpteurs ou célèbres créateurs de bijoux qui ont créé des modèles uniques destinés aux maisons de couture signant leurs créations. »

Du 12 Février au 19 Juillet 2015

Tarif: 11€ Tarif réduit: 8,50€

Jeanne Lanvin au Palais Galliera, à Paris:

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« La première exposition parisienne consacrée à Jeanne Lanvin, fondatrice de la plus ancienne maison de haute couture célébrant cette année ses 125 ans, présente autour d’une scénographie réalisée en collaboration étroite avec Alber Elbaz, directeur artistique de Lanvin, l’exceptionnel fonds du Palais Galliera complété par des pièces majeures conservées par le Patrimoine Lanvin. »

De Mars à Août 2015

Tarif: 8€ Tarif réduit: 6€

Jean-Paul Gaultier: de la rue aux étoiles au Grand Palais, à Paris:

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« Initiée par Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal et sous le commissariat de Thierry-Maxime Loriot, conservateur au Musée des beaux-arts de Montréal, La planète mode de Jean Paul Gaultier dévoile des pièces inédites de haute couture et de prêt‐à‐porter créées entre 1970 et 2013. L’exposition bénéficie en outre du talent de nombreux artistes et experts de renom : la compagnie avant-gardiste théâtrale montréalaise UBU dirigée par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin a animé les mannequins (Jolicoeur international) suivant un procédé technologique novateur ; pour la première fois dans une exposition, Odile Gilbert (Atelier 68) a inventé spécialement pour chaque mannequin des créations en cheveux ; des tirages inédits d’artistes et photographes de mode complètent cette présentation parisienne.

Cette exposition multimédia rassemble également croquis, archives, costumes de scène, extraits de films, de défilés, de concerts, de vidéoclips, de spectacles de danse, et même d’émissions télévisées. »

Pour avoir vu cette exposition à Londres, au Barbican Centre, c’est une des plus belles expositions modes que je n’ai jamais vu. On se sent transporter dans le monde du couturier, on y retrouve ses oeuvres les plus extraordinaires telles que les vêtements punk, la marinière ou le célèbre corset de Madonna. On y court, court, court !!!! Et j’y retourne dès qu’elle ouvre à Paris !

Du 1er Avril au 3 août 2015

Tarif: Pas encore publié

On court voir ces expositions afin d’enrichir sa culture mode ! 2015 sera l’année des grandes expos modes !!!!

 

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Coperni Femme : La nouvelle élégance à la française ?

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’une des étoiles montantes de la mode à la française: COPERNI FEMME.

La marque a été créée en 2013 par deux anciens élèves de Mod’Art, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant, respectivement l’un designer et l’autre business man. Leur nom rend hommage à l’astronome polonais, Nicolas Copernic pour sa vision futurisme notamment avec sa thèse sur l’héliocentrisme.

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La  marque prometteuse a reçu le prix première collection de l’ANDAM, un des plus grands concours de la mode qui vise à repérer et lancer les jeunes stylistes sur la scène de la mode française et internationale. Créé il y a 25 ans par Pierre Bergé et Nathalie Dufour, le prix de l’ANDAM a notamment récompensé Martin Margiela, Christophe Lemaire, Jeremy Scott ou encore APC.

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Les mots qui pourraient définir la marque sont: portabilité, minimaliste et efficacité !

 Les deux créateurs veulent que leurs vêtements puissent être portables par toutes les femmes et tous les jours, sans chichi ! Coperni Femme propose alors des pièces avec des coupes simples et graphiques mais Sébastien Meyer, le designer, y apporte sa petite touche créative, le souci du détail et des inspirations tels que le courant architectural du brutalisme ou la néo-Nouvelle vague.

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Leur muse et égérie est une de leurs amies, Lolita Jacobs. Faux airs de Françoise Dorléac et allure boyish, la jeune femme inspire et prend la pose pour représenter la marque.

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Vous pourrez retrouver Coperni Femme exclusivement chez Opening Ceremony, à Paris, New-York ou encore Londres.

Site Opening Ceremony

On adhère totalement à cette nouvelle marque qui permet de porter des pièces fortes à n’importe quel moment et pour n’importe quelle occasion !

On leur souhaite de réussir autant que leurs illustres prédécesseurs ayant reçu de l’ANDAM !

Interview de Coperni Femme dans La mode la mode la mode

Site Coperni Femme

 

 

Parisian or not ?

Avec la sortie récente du livre  » How to be parisian wherever you are ? » de Caroline de Maigret, Anne Berest, Audrey Diwan et Sophie Mas, j’avais envie d’écrire un article sur la parisienne, son histoire, son style et les emblématiques parisiennes !

La parisienne est une femme sexy, provocante mais elle n’est jamais dans le « too much ». Elle sait mélanger la simplicité et la sophistication. Elle ne suit jamais les tendances mais elle sait les manipuler. Elle s’habille simplement mais la mode c’est son dada !

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 Le mythe de la parisienne apparaît pour la première fois à la fin du XVIIIème début XIXème avec la fin de la Révolution Française. La première grande parisienne fut Joséphine de Beauharnais qui représente parfaitement le style des « Merveilleuses » et des « Incroyables ». Elle représente la légèreté, l’élégance et l’envie de liberté avec la terreur de la Révolution.

Les femmes se libèrent pour la première fois du corset et portent de simples robes en mousseline transparente qui laissent transparaître leurs formes.

Joséphine de Beauharnais

A la fin du XIXème, le mythe de la parisienne appartient aux demi-mondaines, ces femmes qui se font entretenir par de riches hommes. Les grandes « horizontales » les plus connues sont Valtesse de la Bigne, Liane de Pougy, La Castiglione ou encore Emilienne d’Alençon. Elles ont beaucoup inspiré les artistes tels que Emile Zola dans « Nana », Alexandre Dumas Fils dans « la Dame aux camélias » ou encore Manet. Ces femmes représentaient la vie de plaisir, l’oisiveté mais elles avaient de magnifiques toilettes, de belles parures de bijoux, elles étaient les « Reines de Paris ».

J’ai découvert leur existence grâce à Louise Ebel qui tient le blog Miss Pandora. Louise a écrit beaucoup d’articles à propos de ces femmes, ce qui m’a permis de m’informer à ce sujet.

Liane de Pougy

Emilienne d’Alençon

Vient ensuite une nouvelle petite parisienne qui débarque après la Grande Guerre, en 1921, Kiki de Montparnasse. Elle fut d’abord la muse et amante de Man Ray mais elle fut également connue comme actrice, chanteuse et danseuse de cabaret. Elle représente le Paris décadent et libéré des années folles, rêvant d’oublier les horreurs de la guerre. On la reconnaît facilement avec ses cheveux noirs jay et sa coupe à la garçonne. Elle fut surnommée « la Reine de Montparnasse »

Kiki de Montparnasse

Après l’atrocité de la deuxième guerre mondiale et le débarquement de la culture américaine en France, c’est l’émergence du quartier Saint Germain des Près. Les jeunes vont dans les caves pour écouter de la musique américaine et danser, on croise attabler au Café de Flore ou aux Deux Magots, l’un des couples littéraires les plus emblématiques, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Simone de Beauvoir représente à la fois l’élégance, l’intelligence et la femme émancipée (elle n’a jamais été mariée à Sartre) étant donné qu’elle a écrit « Le deuxième Sexe ». Elle a une allure folle avec ses cheveux enturbannés !

Le célèbre café de Flore par Doisneau

Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre

Dans les années 60, la jeunesse se révolte, nous voilà en mai 68 ! De nouvelles égéries parisiennes apparaissent, elles sont jeunes, elles ont 20 ans, elles sont fraîches, belles et révolutionnent de part leur style.

Tout d’abord, une jeune anglaise fait son apparition, elle a les cheveux longs chataîns, un simple t-shirt shirt blanc, un jean et un petit panier en osier dans la main mais elle a un chic fou ! Cette jeune personne sort à ce moment là avec un homme de 20 ans son aîné, il est son pygmalion, il s’appelle Serge Gainsbourg et elle se prénomme Jane Birkin !

Jane Birkin

Une autre jeune femme est chanteuse, elle plaît aux plus grands tels que Mick Jagger ou en encore Bob Dylan mais elle passera sa vie avec un français s’appellant Jacques Dutronc. Elegante, elle porte à merveille les robes Paco Rabanne ou encore le trench avec une casquette marin. Cette jeune femme est Françoise Hardy.

Françoise Hardy

Enfin la dernière jeune femme représentant la décennie 60-70 est Catherine Deneuve avec son petit air bourgeois, sa robe à col claudine Yves Saint Laurent et ses beaux cheveux blonds.

Catherine Deneuve

Je ne pouvais pas écrire un article sur le mythe de la parisienne sans parler de la grande Inès de la Fressange. Sa simplicité dans le vêtement mais une grâce magique dans sa démarche élancée avec ses chaussures Roger Vivier aux pieds. Preuve qu’elle est la représentation parfaite de la parisienne, elle a écrit en 2010 un livre intitulé « La Parisienne ».

Inès de la Fressange

Enfin depuis quelques années est apparue une nouvelle « égérie » du mythe de la parisienne, Caroline de Maigret. Ancienne mannequin, elle a su imposer son style  » je m’en fous » qui donne l’impression qu’elle ne s’est pas coiffée avant de sortir et qu’elle a piochée des vêtements au hasard dans sa garde robe mais elle a un charme de dingue !

Caroline de Maigret

Certains diront que le mythe de la parisienne a disparu du fait de la multitude de styles qui existent aujourd’hui a Paris. Certains disent que l’on ne rencontre plus de femmes comme cela dans la rue aujourd’hui mais pourtant si. Pour m’être promenée beaucoup au fil des rues dans Paris, j’en ai beaucoup croisées. La parisienne n’est pas forcément française, elle a une attitude, un style, une démarche, une façon de parler, … propre à elle. On connaît quelques femmes non françaises qui ont été « parisiennes » comme Audrey Hepburn, Loulou de la Falaise ou encore Natalia Vodianova. Dans les marques de prêt-à-porter, la parisienne est aujourd’hui incarnée par Saint Laurent, Isabel Marant, Céline ou encore le jeune Jacquemus.

A écouter:

Edit:

Article publié sur ELLE: Interview de Betty Catroux, muse et amie de Yves Saint Laurent sur Loulou de la Falaise:

http://www.elle.fr/Mode/Dossiers-mode/Loulou-de-la-Falaise-racontee-par-Betty-Catroux-2854418

Paris Fashion Week S/S 2015 #1

La Fashion week vient de se terminer. Après New-York, Londres et Milan, s’est déroulée celle de Paris. La capitale de la mode nous a offert pendant plus d’une semaine beaucoup de surprises comme le dernier défilé de Jean-Paul Gaultier qui souhaite se consacrer désormais à la Haute Couture et aux parfums, la manifestation des mannequins Chanel ou encore le catwalk déjeuner sur l’herbe de Dries Van Noten. Voici quelques moments forts de cette fabuleuse Fashion Week qui nous a fait tourner la tête

Dries Van Noten

Le mercredi 24 septembre, le créateur nous a invité à un déjeuner sur l’herbe. En effet, le catwalk était recouvert d’herbe. Le designer s’est inspiré pour la mise en scène de son défilé du tableau de Manet, « Déjeuner sur l’herbe ». On voit alors apparaître les mannequins portant des vêtements fluides, légers, et avec une superposition d’imprimés. Les imprimés sont psychédéliques et d’inspiration Seventies. A la fin du show, normalement les mannequins sont censées toutes défiler en même temps mais afin de rester dans la mise en scène que Dries Van Noten voulait donner. Les mots qu’a utilisé le designer pour qualifier ce défilé sont « la liberté », « poésie » et « nature ».

Jacquemus

Nous voilà maintenant transportés dans le Sud de la France, au bord de la mer avec le défilé Jacquemus. Le jeune créateur adoubé par le monde de la mode depuis 4 ans nous a présenté une collection pleine d’histoire et de poésie. Il a imaginé l’histoire d’une jeune fille qui n’a plus de vêtement pour rentrer de la plage et prend les tissus d’un parasol ou d’une tente de plage pour créer une robe. Les jeunes filles défilent donc avec des vêtements coupes graphiques mais des couleurs simples, du blanc mélangé avec des couleurs primaires. Elles défilent autour de parasols, tentes, bouées de plage, nous nous retrouvons transporter dans le petit monde de Jacquemus.

Saint Laurent 

Bienvenue au Studio 54 ! Pendant ce défilé, Hedi Slimane nous emmène dans les années 70-80. Tout d’abord, grâce aux décors avec des panneaux holographiques qui donnent l’impression d’être dans une discothèque avec des lasers. Le créateur reste toujours dans le style qu’Yves Saint Laurent donnait à sa marque dans les années 70 mais tout en apportant sa touche rock’n’roll avec des short en cuir, de magnifiques chapeaux. On retrouve également les fameuses sandales à plateforme très Seventies qui donnent envie d’aller danser toute la nuit.

      

Jean-Paul Gaultier

Last show … C’était bien le dernier défilé Prêt-à-porter de Jean-Paul Gaultier, il a décidé d’arrêter le PAP pour se concentrer sur la Haute Couture, les parfums et d’autres nouvelles choses, « Place aux jeunes », a-t-il dit dans son interview post show pour Vogue.fr . Pour ce dernier défilé, le créateur a mis en scène une émission télé « l’élection de miss Jean-Paul Gaultier 2015 ». Une Geneviève de Fontenay incarnée par Rosy de Palma et un journaliste nous présente le show. Les mannequins commencent à défiler, tout d’abord portant des vêtements reprenant tous les codes de la maison, marinière, smoking, … ce sont les Miss Footballeurs, vient ensuite Miss Vintage avec son perfecto puis des tailleurs noirs blancs « tailleurs Geneviève ». Jean-Paul Gaultier a ensuite rendu hommage aux célèbres rédactrices de mode comme Carine Roitfeld, Anna Wintour, Grace Coddington, Franca Sozzani ou encore la discrète Emmanuelle Alt. A la fin du défilé est élue la fameuse  » Miss Jean-Paul Gaultier 2015″ incarnée par la célèbre Coco Rocha. Un très beau défilé rendant hommage à ses 38 ans de créations, 38 ans d’innovation. Jean-Paul Gaultier aura marqué à jamais nos esprits avec ses célèbres marinières, ses kilts et ses corsets pointus. Une rétrospective de son travail sera présenté au Grand Palais à partir du 1er Avril. Déjà présenté aux Etats Unis, en Angleterre et dans d’autres pays, elle est à voir et à revoir.

A venir, la suite du report PFW S/S 2015

Saint Laurent – le film

Ce mercredi 24 septembre, je suis allée voir Saint Laurent de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Jérémy Renier et Aymeline Valade. J’ai eu la chance d’assister à une séance avec la présence de Bertrand Bonello et Gaspard Ulliel.

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J’attendais beaucoup de ce film là. En effet, j’avais déjà vu celui avec Pierre Niney mais j’avais été très déçue car je trouve que Jalil Lespert avait trop mis en avant la relation entre Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, on ne voyait pas assez la personnalité assez complexe du couturier.

Dans le film de Bonello qui n’est pas un film biographique mais une fiction inspirée de faits réels, celui-ci se déroule pendant une courte période, 1967-1976. Le réalisateur aborde six thèmes principaux: la folie, la mode, le style, l’amour, la fête et le défilé (Ballets russes en 1976).

Défilé Ballets Russes en 1976

On découvre un Yves Saint Laurent déjà grand couturier. Bertrand Bonello nous peint un portrait réaliste du styliste et nous dévoile un côté sombre que l’on ne connaissait pas forcément comme son addiction aux médicaments, sa solitude, sa folie à la fois créative et destructrice. Les personnages masculins de Yves Saint Laurent et Jacques de Bascher de Beaumarchais sont les plus mis en avant, Bertrand Bonello a cherché à montrer cette relation à la fois fusionnelle et destructrice pour Saint Laurent.

Jacques de Bascher de Beaumarchais (Louis Garrel) et Yves Saint Laurent (Gaspard Ulliel)

Gaspard Ulliel incarne extrêmement bien le couturier, il a dû étudier sa gestuelle et sa voix si particulières. Lors de l’entretien que nous avons eu avant la projection du film, il disait qu’au départ il avait eu beaucoup de mal à trouver la voix de Saint Laurent mais qu’à un moment donné, il a eu un déclic et celle-ci lui est venue toute seule. Dans ce film, l’acteur est méconnaissable mais ce rôle lui va si bien. Il disait aussi que selon lui, c’était la plus belle opportunité qu’il n’ait jamais eu dans sa carrière et que c’était probablement le plus grand rôle, le rôle de sa vie.

Bertrand Bonello nous peint une des périodes les plus libres, la liberté sexuelle, la libération de la femme et des moeurs. C’est la France de Brigitte Bardot, le temps du Palace et de chez Régine et la révolte de mai 68.

Loulou de la Falaise (Léa Seydoux) et Yves Saint Laurent (Gaspard Ulliel)

Enfin, Ce film n’ayant pas eu l’accord de Pierre Bergé pour avoir accès à toutes les archives, aux collections de Yves Saint Laurent, tout a dû être dessiné et créé, les costumes sont incroyables et très réalistes comme lors de la scène du défilé « Ballets Russes » en 1976.

Le film a été nominé pour représenter la France aux Oscars, espérons que cet incroyable film sera récompensé pour son travail.

A voir et revoir !